Toute une histoire.
Comme bien des équipes en France et ailleurs, les fondatrices de Roller Derby Lille sont parties de rien (mais alors rien du tout), pour construire ce qui est aujourd’hui une league solide, pleine de projets d’avenir.
Tout commence en 2010 par un énorme coup de coeur. Marie “Witch Wolf” découvre le roller derby en rencontrant une équipe parisienne. Il est évidemment impératif de créer la même chose à Lille.Ça tombe bien, ses amies sont enthousiasmées, et prêtes à se jeter à l’eau. Mais quelle eau? Où trouver les fameux patins? Où s’entraîner? Et au fait, on joue comment?
Commence alors un parcours des combattantes, marqué par la fréquentation compulsive d’Internet. Commander des patins au bout du monde, trouver des tutoriels de patinage derby sur Youtube, solliciter l’aide des autres équipes via Facebook…Mais aussi errer dans la ville, l’oeil à l’affût d’un endroit pour s’entraîner et se plonger dans les méandres administratifs de la création d’association sportive.
2011, l’association est officiellement créée, sous le nom de “The Switchblade Roller Grrrls-Lille’s First Roller Derby League”.
Les copines du début ne sont pas toutes restées, et arrive ce moment de vérité : il faut recruter de nouvelles joueuses. C’est-à-dire assurer à des inconnues que l’on peut légitimement les accompagner dans l’aventure du derby.
Non sans appréhension, un appel est lancé. Et c’est le succès: une cinquantaine de postulantes se présente, et une trentaine de lauréates est retenue.
Finis les entraînements à la sauvage sur les parkings, les Switchblade ont obtenu l’accès à des salles au sol délicieusement lisse et dépourvu de graviers. Elles peuvent alors se consacrer à devenir une véritable équipe.
Janvier 2012, c’est le premier match public, à la Halle de Glisse.
Et la salle est comble. Certes, il y a tous les amis et les proches, que les joueuses bassinent copieusement depuis des mois avec ce sport, mais aussi de parfaits inconnus, venus en nombre pour voir enfin ce “roller derby” dont ils entendus parler ça et là. L’équipe s’enrichit de nouvelles recrues: des joueuses bien sûr, mais aussi des arbitres et des NSO, qui veulent vivre le derby autour du track.